Eins et Phénix, rencontre au cours d'un voyage.

— Kemy ! Reviens ici !!
— Oui oui ! Je reviens ! Mais pas tout de suite ! dis-je précipitamment tout en courant vers la sortie en slaloment entre les travailleurs.
— KEMY !!!!! hurla le forgeron.

Une fois hors de la forge, j'adressais tout de même un signe de la main tout en continuant ma fuite. Héhé ! Je tournais dans une ruelle où mon chat m'attendait. Je n'eus pas besoin de m'arrêter qu'elle avait sauté sur mes épaules.

— Et c'est partiiiii !

Un long sac ainsi qu'un autre plus rond et gros, les deux pleins et sur le dos, plus la masse de ma boule de poils, je courrais tout de même rapidement, sautant facilement et agilement au dessus des étales du marché et passant habilement entre les habitants qui ronchonnait de la soudaine agitation que je créais. Moi je trouvais ça drôle. Ma cavale durant un bon temps. A la nuit tombée, je me posais dans un coin, faisant griller un morceau de viande que j'avais piqué au passage, dans le bordel du marché. Je partageais le morceau avec mon chat, lui donnait un peu d'eau, bus à mon tour avant de me remettre en route, chargée comme un âne. A la différence que le poids ne me dérangeait pas. Enfin, y'avait une limite, mais là, elle n'était pas atteinte. Je passais un looooooong moment à trotter, jusqu'à arriver sur un parterre de feuilles mortes. La fôret. Les montagnes. Ah ! Pas mal comme endroit. Je m'enfonçais parmi les arbres, regardant, émerveillée, le mouvement des feuilles, les jeux de lumière qu'elles créaient, les couleurs qu'elles arboraient. Bref, les détail de ce lieu.

[Ma façon d’écrire es tun peu étrange mais bon comme Cyprian cache qui il est autant le faire parfois à la troisième ^^’]

Barbant. Je tourne la page.
Nul. Je ferme le livre.
Voilà un nouveau livre que j’abandonne. Ah vraiment, je me fais honte. Dans un soupir discret, car nous sommes tout de même dans une bibliothèque, je me lève et me dirige vers les rayons pour reposer ce bouquin qui ne valait rien. Il faut que j’en essaie d’autres, mais pour l’instant ils sont tous ennuyants. Je sais bien que je ne devrais pas me contenter de faire ça, que peut-être devrais-je aller un peu travailler c'est-à-dire espionner ces abrutis de phénix, mais j’ai déjà réussi à m’infiltrer dans leur maudite bibliothèque – même si j’adore les bibliothèques – faut pas non plus que j’écoute toutes leurs conversations. Quoique.

Bon très bien Cyprian, allez au travail Cyprian, tu sais que tu es déraisonnable Cyprian ? Oui mais j’aime ça alors fout moi la paix. En plus voilà que je me parle tout seul, faut vraiment être barge pour faire ça. Bon allons nous amuser un peu en allant embêter ces petits oiseaux de feux qui pensent être plus puissant que tout…Ah non ! Ca c’est moi ! Haha, j’oubliais. Bref.

…

Et me voilà je sais pas où je m’en fous ! Ah si, dans les montagnes. Youpi. Je ne sais pas trop ce que je vais faire là mais apparemment je dois y aller donc autant y être ne pensez-vous pas ? En fait je m’en moque de votre avis, moi je fais ce que je veux d’abord. Où en étions nous ? Ah oui, la montagne, l’air pur et vivifiant qui me donne envie de vomir tiens… Non, je ne m’abaisserait quand même pas ça, et puis je ne vomit que quand je bois beaucoup trop. Malheureusement. Cela fait tâche à mon image de type parfait alors bon.

Je me croirais en camping. Dans la forêt comme ça. Au collège on avait fait une sortie VTT – où j’en avais profité pour détruire quelques vélos discrètement et gentiment pendant que toutes les filles bavaient sur moi comme d’habitude, j’en suis sûr -.

Ce qui est bien c’est que je suis arrivé ici sans mal. Bon je dois aller ailleurs de toute façon….Continuons…. Attendez stop ! Qui est- cette fille ?

Le sourire doux, arboré aux lèvres, Cyprian s’approcha lentement de cette jeune femme qui semblait se promener en forêt. Il paraissait vraiment d’être un type sympathique, car il aimait s’amuser à cacher sa réelle personnalité derrière ce masque si puissant et qu’il maitrisait autant qu’il pouvait cacher sa nature d’Eins. On est pas espion d’un claquement de doigt après tout.

- Bonjour, vous êtes en promenade ? Oh vous avez un chat avec vous !

Comme si je m’en intéressais, je m’en contrefous des chats. Je n’aime pas les chats.

Il s’approcha en souriant clairement, et tendit sa main comme pour donner une gentille petite caresse au minou.

Tu parles ouais. Je ne suis pas allergique mais c’est presque pareil. De toute façon, j’aime pas les animaux.

- Bonjour, vous êtes en promenade ? Oh vous avez un chat avec vous !

Hm ? Y'avait des gens par ici ? Zut.. j'espérais qu'il ne connaissait pas le forgeron, sinon, j'étais fichue. J'allais y retourner, et sans doute avec des coups de pieds aux fesses. La personne tendit alors sa main vers.... mon chat. Je m'arrêtais net, chopais son poignet et levais son bras pour l'éloigner avant de le fixant d'un coup, le regard noir.

— Tu la touches, t'es mort.

Il y eut quelques secondes de battement avant que je n'affiche un petit sourire, plus où moins amical, et repris tout en le lâchant :

— Comprit ?

Généralement les gens sont tout gentils tout mignons et font « mais oui vous pouvez caresseer mon chat il adore ça » mais là, c’est la première fois de ma vie que je vois l’inverse. En un sens c’est plutôt intéressant de rencontrer une telle personne, parce que ça change de d’habitude. Dans tous les cas, elle semble très sauvage, vu comment elle a tout de suite retiré mon bras.

Il prend un air surpris, et légèrement effrayé. On sens aussi l’incompréhension dans son regard. Même après le petit sourire un peu amical fait par la jeune femme

Sauvage mais pas tant que ça…Il semblerait qu’elle soit juste légèrement possessive envers son chat voilà tout….Son chat…Sa chatte pardon, vu qu’elle a dit « tu la touches ».

- Oui bien sûr…

Je garde cet air du type qui ne comprend pas. Parce que c’est vraiment surprenant quand quelqu’un vous fait ce coup là, même si moi en vérité, je dois avouer que je m’en moque un peu. Même si ça pourrait devenir sûrement intéressant

- Je suis désolé de vous avoir dérangé.

Il affiche un petit sourire, on peut voir que sa peur semble disparaître

- J’y ai été brusquement il faut dire…

Ca c’est le cas de le dire, mais bon, qui aurait cru qu’une femme comme ça pourrait refuser qu’on caresse son animal, hein ?

- Oui bien sûr…

Et c'était tout ? He bé ! C'était pas la politesse qui allait l'étrangler à lui ! J'effaçais mon "sourire" qui dans le fond se voulait totalement hypocrite de ma part, et détournais la tête, regardant l'environnement autour.

- Je suis désolé de vous avoir dérangé.
— Hm hm.... dis-je sans conviction et en l'écoutant d'une oreille.
- J’y ai été brusquement il faut dire…
— Hm.... répétais-je.

Je finis par tourner la tête vers lui, lui voyant un sourire un peu gêné, genre "désolé"

— Tu viens de dire quoi en fait ? J'ai pas écouté. Enfin bref, tu fais quoi par ici ?

C’est moi où tout ce que je lui dis, elle n’en a rien à faire ? Mademoiselle semble avoir un caractère plutôt spécial on dirait… Et bien soit, je ferais avec. Et si cela ne me va pas, je partirais. Tant pis si je ne peux rien faire d’amusant… Mais pour une fois qu’on ne bave pas sur moi. D’ailleurs, j’ai remarqué un truc ! Dans ce monde y a pas tellement de gens qui font attention à moi, c’est génial. Enfin parfois c’est pas marrant, parce quand même, c’était drôle quand on me pointait du doigt. Je m’amusais bien moi.
Bref là n’est pas le sujet, elle me demande ce que je viens de lui dire…Et bien je ne lui répéterais pas pour la peine. Et elle me demande ce que je fais ici.

Il lui souris gentiment, prenant un air aimable, s’efforçant que ce ne soit tout de même pas niais

- Je disais que j’étais désolé. Je me promène juste, et je suppose que tu…vous ? Tu fais la même chose que moi.

- Je disais que j’étais désolé. Je me promène juste, et je suppose que tu…vous ? Tu fais la même chose que moi.
— Absolument pas !

Je posais ma main en visière sur mon front. Hm.... à réfléchir. Les couleurs n'avaient pas l'air trop mal. Tout en pensant à ça, je répondis :

— Je suis en fuite !

Apparemment non. Elle ne se promenait pas. Pourtant vu ce qu’il se passait… J’avais cru que… Etrange. Vraiment franchement. J’ai limite envie de rire, et sérieux, je ne me retiens pas, j’explose de rire quand j’apprends la véritable raison de sa présence en ces lieux. En fuite.
Non sérieux. En fuite ? Quoi ?
Elle se faisait poursuivre par des méchants qui voulaient la violer ? C’est une princesse d’un petit endroit qui n’en peux plus de son château ? Une prisonnière qui s’est enfui ? Une folle ? Je ne sais pas. Mais je n’arrive pas à m’arrêter de rire, c’est la seule chose dont je suis sûr actuellement

- Excuse moi…Mais…Quoi ? En…En fuite ? Comment ça ?

J’essaie de m’arrêter, mais même pour conserver mon masque, je n’arrive pas. C’est vraiment difficile en fait… Enfin si, là je souffle enfin, j’arrive à me stopper. Ah, ça fait du bien quand même de rire comme ça.

- Et pardon si j’ai ri…Mais ce fut si surprenant…

Il se mit à rire. Et pas qu'un peu. Le genre à s'en tordre les boyaux et s'en écraser les poumons ! Enfin, z'avez comprit !

- Excuse moi…Mais…Quoi ? En…En fuite ? Comment ça ? Et pardon si j’ai ri…Mais ce fut si surprenant…
— Bah en fuite, c'est que quelqu'un en a après moi. Et ce gens est assez terrifiant quand il s'y met.

Sa grosse voix qui hurlait mon prénom comme on pouvait maudire je ne sais quel démon résonna dans ma tête. Brr ! Je frissonnais.

— Oui, vraiment terrifiant. Et si j'ai pas une bonne excuse en rentrant, il faudra que je prenne une nouvelle fuite.

Apparemment en effet, elle est en fuite, parce que quelqu’un est après elle… Un compagnon qu’elle aurait vexé et qui voudrait la tuer peut-être ? Cela pourrait être intéressant à assister comme scène. J’aimerais bien lui demander plus de détails, et je pense que je n’ai pas me retenir. Après tout, je vais sûrement me faire passer pour quelqu’un qui voudra la protéger coûte que coûte, alors que je souhaite plutôt l’inverse. Mais elle enchaîna en précisant une chose. Elle parlait d’une bonne excuse en rentrant. Peut-être était-ce en vérité… Peut-être que si elle rentre chez elle, quelqu’un va la disputer parce qu’elle serait partie sans prévenir. Je ne sais pas.

Il paraît intrigué. En un sens, il l’est réellement, mais il le fait aussi en jouant la comédie

- C’est votre mari ou votre père qui ne sera pas content si vous rentrez ?

Je devrais pas poser des questions comme ça. Elle va trouver que je suis trop curieux.

- Enfin, cela ne me regarde pas bien évidemment. Mais, vous avez besoin d’aide ?

Allez vas y, propose ton aide histoire de voir si elle va en vouloir – parce que vu le caractère qu’elle semble se trimballer, on sait-jamais….

- C’est votre mari ou votre père qui ne sera pas content si vous rentrez ?

Je me figeais d'un coup à ses paroles. Mon...... père...... Mon esprit bugua sur ce mot. Sur le signe d'appartenance qu'il venait de lui donner. Mon. Je n'avais pas de "mon". Je sentis alors le coussinet de mon chat s'appuyer doucement sur ma peau, ce qui m'arracha de mes idées noires. Peut-être que ça lui avait sauvé la vie d'un coté à ce type.

-Enfin, cela ne me regarde pas bien évidemment. Mais, vous avez besoin d’aide ?
— Parce que tu trouves que j'ai une tronche à traîner pendue au bras et aux lèvres de quelqu'un peut-être ?!!! T'as perdu tes lunettes toi !

Tiens, de dire ça, ça a pas l’air de lui plaire. Pourquoi, qu’est ce que j’ai dis voyons ? Pour une fois que je suis calme, gentil et galant, c’est un miracle – même si c’est le principe de mon masque -. Mais apparemment non, ça ne semble pas lui plaire et voilà qu’elle ne semble pas contente, qu’elle me demande si elle a une tête à avoir un petit ami. Et bien, si j’étais objectif. Oui. Non vraiment, ne me regardez pas comme ça voyons ! Je suis sérieux ! Même si elle ne m’intéresse pas du tout.
Elle m’annonça que j’avais perdu mes lunettes… Je n’en portais même pas. C’est pas comme si j’aurais pu savoir qu’elle pouvait pas être marié. Allez, je joue le petit naif.

- Et bien, vous êtes plutôt jolie, alors je pensais que… Je suis encore désolé.

J’en ai marre de m’excuser, mais bon c’est le rôle que je me suis donné non ?

- Mais alors…Qui fuyez vous ?

- Et bien, vous êtes plutôt jolie, alors je pensais que… Je suis encore désolé. Mais alors…Qui fuyez vous ?

Je le regardais, plusieurs secondes je le fixais, sans rien dire. Un peu comme si je déshabillais son visage. Mais sans jamais le regarder dans le fond des yeux. Je n'aimais pas trop ça.

— Tu me gonfles.

Je laissais passer trois secondes de blanc avant de reprendre :

— T'es chiant à toujours t'excuser à tout ce que tu dis. Soit t'assumes tes paroles, soit tu dis rien.

Soudain, d’un coup comme ça vlan.
Cette fille est vraiment violente je trouve. Je vais pas non plus dire que ça me plais pas. Moi je préfère ce genre de fille que celles qui m’ont toujours tourné autour en voulant me faire du charme, pour finir soit par me traiter de « méchant » soit par mourir de causes mystérieuses.
Et elle, elle semble avoir un mauvais caractère, à pas se laisser marcher sur les pieds. Mais c’est pas pour ça que je vais montrer qui je suis vraiment, non sinon c’est pas drôle sérieux. Je pourrais même m’amuser un peu à continuer d’être encore plus niais.
Bref, apparemment je gonfle mademoiselle. Et c’est marrant. Mais elle a raison à propos de ce genre de personne finalement.

Il fit un sourire gêné.

- Oui d’a…D’accord !

Mon dieu que j’ai l’air simplet. Cela me désespère moi-même. Comme je l’a comprend.

- Dé… euh…

Qu’est ce que j’ai l’air con.

- Bref…Vous avez besoin d’aide ?

[Désolé xD Comme un idiot, j'avais fait le post mais j'avais zapé de le poster :DD]

- Oui d’a…D’accord ! Dé… euh…

Je fronçais les sourcils. Ah non ! Pas encore un désolé ! J'allais le baffer à force, sérieusement !

- Bref…Vous avez besoin d’aide ?
— Vous ?!!

J'écarquillais les yeux comme s'il venait de dire une énormité mensongère.

— Rassure moi, tu parles à mon chat et moi ? T'es pas en train de me dire "vous" à juste moi ?! Non parce que je t'arrête tout de suite ! Je suis ni riche ni vieille et encore moins contre le tutoiement !

Je fis une caresse à mon chat tout en murmurant, pour ma boule de poils :

— Fou celui là.

Je tournais ensuite de nouveau la tête vers le gars en lui disant :

— Repose correctement ta question si tu veux une réponse.

Apparemment elle n’aimait pas qu’on la vouvoie…Bon sang mais cette fille a vraiment un mauvais caractère. Pire que moi je crois. Et pourtant je pensais cela difficilement faisable mais apparemment si…C’est un peu inquiétant je trouve. Je sais pas moi, je pensais être pire que tout, mais je suis battu….Bon tant pis, c’est peut-être tout aussi drôle de se débarrasser d’une telle personne. D’autant plus qu’elle semble si naïve… De croire que je suis si simplet. Dans tous les cas elle me demande de le tutoyer, tout en caressant son chat, et en précisant que je me devais de la tutoyer si je souhaitais une réponse.

Soit. J’ai presque envie de soupirer mais je me contente de reprendre un air calme.

- Très bien. Tu as besoin d’aide ? Mais je ne pense pas, tu as l’air d’être vraiment forte.

Il lui offrit un simple sourire. Ni niais, ni simplet

Bon j’espère qu’elle va cesser de s’énerver, s’en est agaçant à force. Même si ça reste marrant.

[Désolé, j’ai une tonne de boulot en ce moment -.- et les profs nous en rajoutent pour faire genre vous en avez pas assez]

- Très bien. Tu as besoin d’aide ? Mais je ne pense pas, tu as l’air d’être vraiment forte.

Il souriait. Mouais.... sans plus quand même ! Il avait pas l'air porté sur la bonne humeur.

— Non. J'ai pas assez confiance en les gens pour leur demander quoique ce soit. Je préfère largement tout faire moi-même.

Je détournais la tête, regardant autour. Le temps que l'on parle, les couleurs avaient un peu changé. Tient tient.

— Tu connais un peu les environs ? Par hasard.


[oui, oui, pas grave. Je connais ça aussi, pendant mes 2 dernières semaines de cours, ça a été la même chose. Et oui, je suis en vac depuis cet aprem ^^]